Et si ton pire ennemi…c’était toi ?

Lors d’une journée sur le thème de l’obésité, je me souviens d’une table ronde où les patients, au détour d’une question, se sont mis à parler de la souffrance endurée face aux remarques de leurs proches et, de personnes in/connus (en marchant dans la rue, au travail, à la salle de sport, dans leur entourage etc.) : la grossophobie.

En les écoutant attentivement, je me suis souvenue de bribes de conversations échangées avec mes patients en consultation: « je suis dégueulasse », « je me dégoûte », « je suis grosse », « je ne ressemble à rien » . Je t’assure que ces termes, je les ai entendus à de nombreuses reprises. Puis je me suis dit « mais bon sang, comment peut-on attendre du respect des autres si, on ne se respecte pas soi-même ? ».

On est d’accord, on ne changera pas le monde ! Des cons, on en croisera toujours. Mais…faut-il attendre d’être respecté(e) d’autrui avant de se respecter soi-même ? Faut-il attendre de plaire aux autres avant d’apprendre à s’aimer ? Faut-il attendre des compliments de l’extérieur avant d’être bienveillant avec soi ?

Cet article n’a pas pour but de dire aux personnes souffrant d’obésité et de grossophobie « c’est de votre faute, aimez vous et ça ira mieux ». Si seulement un coup de baguette magique pouvait suffire. Non, l’objectif ici, est de prendre conscience que la « maltraitance » du cœur et du corps peut, aussi, venir de l’intérieur. Il arrive que notre obésité nous pousse à la grossophobie…envers nous-même !

Et si, tu étais ton propre ennemi, le numéro 1 ?

J’ai beaucoup travaillé sur moi ces derniers mois (les cordonniers ne sont-ils pas les plus mal chaussés ?) et, cette phrase m’est tombée dessus ! Ce terme « maltraitance », c’est celui qui est venu directement à moi après m’être auto-flagellée en me regardant dans le miroir. Je me suis demandée comment c’était possible d’être aussi odieuse envers mon corps… Corps qui rappelons le, n’a rien demandé finalement. Corps, qui finalement n’est pas un ennemi mais un allié, à défaut de devenir un ami.

Qu’en penses tu ? Es-tu ton propre ennemi ?

Te sens tu prêt à adopter la bienveillance ?

Tu n’es pas obligé de passer de « je suis dégueulasse » à « je suis canon ce matin ». Ne saute pas les étapes, avance à ton rythme. Tu peux simplement commencer par « je trouve que cette robe fleurie me va bien », « j’ai le visage lumineux ce matin », « cette coupe de cheveux met mon visage en valeur ».

On parle de plus en plus de gratitude, d’affirmations positives et, suis persuadée que cela fonctionne à long terme. Il y aura encore des matins où tu te diras « j’ai une sale tête aujourd’hui » et c’est normal parce que tu es un être humain avec son lot de ressentis, d’émotions et de perceptions.

Si seulement c’était facile…

Si seulement, il suffisait de dire « ABRACADRA » pour que nos rêves se réalisent, se serait cool ! J’aime suggérer à mes patient(e)s que leur cerveau est un ordinateur. Pour bien fonctionner, il a besoin de mises à jour régulières. A toi, de faire les mises à jour que tu estimes nécessaires pour te rapprocher de tes valeurs motrices.

Te libérer de ton ennemi pour te libérer de…

Tu te souviens de la fusion cognitive ? J’en parle dans presque tous mes articles ! Si ton ennemi intérieur te suggère des pensées négatives, tu risques d’adopter par la suite des comportements contraires à tes valeurs : restriction alimentaire (et à long terme, un risque de développer des TCA – Troubles du comportement alimentaire -, isolement social, dénigrement de soi etc.).

Te libérer t’apportera l’énergie nécessaire vers un cheminement du bien/mieux-être.

Et si ton pire ennemi c'était toi Erika Rouer Diététicienne à Blois

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Erika Rouer
Diététicienne Nutritionniste
Spécialisée dans les troubles du comportement alimentaire

N° Adeli : 419 500 632
N° Siren : 817 599 202

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