Et si votre pire ennemie...c'était vous ?

par Erika Rouer

Lors d’une journée sur le thème de l’obésité, je me souviens d’une table ronde où les patients, au détour d’une question, se sont mis à parler de la souffrance endurée face aux remarques de leurs proches et, de personnes in/connus (en marchant dans la rue, au travail, à la salle de sport, dans leur entourage etc.) : la grossophobie.

En les écoutant attentivement, je me suis souvenue de bribes de conversations échangées avec mes patients en consultation: « je suis dégueulasse », « je me dégoûte », « je suis grosse », « je ne ressemble à rien » . Je vous assure que ces termes, je les ai entendus à de nombreuses reprises. Puis je me suis dit « mais bon sang, comment peut-on attendre du respect des autres si, on ne se respecte pas soi-même ? ».

On est d’accord, on ne changera pas le monde ! Il y aura toujours des personnes malveillantes, hélas. Mais…faut-il attendre d’être respectée d’autrui avant de se respecter soi-même ? Faut-il attendre de plaire aux autres avant d’apprendre à s’aimer ? Faut-il attendre des compliments de l’extérieur avant d’être bienveillante avec soi ?

Cet article n’a pas pour but de dire aux personnes souffrant d’obésité et de grossophobie « c’est de votre faute, aimez-vous et ça ira mieux ». Si seulement un coup de baguette magique pouvait suffire. Non, l’objectif ici, est de prendre conscience que la « maltraitance » du cœur et du corps peut, aussi, venir de l’intérieur. Il arrive que notre obésité nous pousse à la grossophobie…envers nous-même !

Grossophobie : quand l’ennemie vient de l’intérieur

J’ai beaucoup travaillé sur moi ces derniers mois (les cordonniers ne sont-ils pas les plus mal chaussés ?) et, cette phrase a fait écho ! Ce terme « maltraitance », c’est celui qui est venu directement à moi après m’être auto-flagellée en me regardant dans le miroir. Je me suis demandée comment c’était possible d’être aussi odieuse envers mon corps… Corps qui rappelons le, n’a rien demandé. Corps, qui finalement n’est pas un ennemi mais un allié, à défaut de devenir un ami.

Qu’en pensez-vous ? Etes-vous votre propre ennemie ?

Etes-vous prête à adopter la bienveillance ?

Vous n’êtes pas obligée de passer de « je suis dégueulasse » à « je suis canon ce matin ». Ne sautez pas les étapes, avancez à votre rythme. Vous pouvez simplement commencer par « je trouve que cette robe fleurie me va bien », « j’ai le visage lumineux ce matin », « cette coupe de cheveux met mon visage en valeur ».

On parle de plus en plus de gratitude, d’affirmations positives et, je suis persuadée que cela fonctionne à long terme. Il y aura encore des matins où vous vous direz « j’ai une sale tête aujourd’hui » et c’est normal parce que vous êtes un être humain avec son lot de ressentis, d’émotions et de perceptions.

Apprendre à se parler avec bienveillance

Si seulement, il suffisait de dire « ABRACADRA » pour que nos rêves se réalisent, se serait cool ! J’aime suggérer à mes patientes que leur cerveau est un ordinateur. Pour bien fonctionner, il a besoin de mises à jour régulières. A vous, de faire les mises à jour que vous estimez nécessaires pour vous rapprocher de vos valeurs motrices.

Vous libérer de votre ennemie pour vous libérer de…

Vous vous souvenez de la fusion cognitive ? J’en parle dans presque tous mes articles ! Si ce concept vous est nouveau, je vous invite à lire cet article dédié à la fusion des pensées pour mieux comprendre son impact sur le comportement.

Si votre ennemie intérieure vous suggère des pensées négatives, vous risquez d’adopter par la suite des comportements contraires à vos valeurs : restriction alimentaire (et à long terme, un risque de développer des TCA - Troubles du comportement alimentaire -, isolement social, dénigrement de soi etc.).

Vous libérer vous apportera l’énergie nécessaire vers un cheminement du bien/mieux-être. Si besoin, je peux vous accompagner dans ce cheminement.

Portrait d’Erika Rouer, diététicienne nutritionniste spécialisée dans la prise en charge des
                                    troubles du comportement alimentaire et de l'obésité

Erika Rouer

Je suis diététicienne nutritionniste spécialisée dans l’accompagnement des troubles du comportement alimentaire (TCA), l’obésité et l’alimentation émotionnelle.

J'ai à cœur d'apporter à mes patients une approche bienveillante centrée sur les aspects psychologiques liés à l'alimentation.

J'écris dans le but de vous accompagner vers un mieux-être, afin de vous permettre d’être en harmonie avec votre corps et votre alimentation.

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