Vous sentez-vous parfois submergée par une liste de tâches sans fin ? Cette pression constante, connue sous le nom de charge mentale, ne pèse pas seulement sur votre esprit, mais aussi sur votre assiette. Beaucoup d'entre nous, sans même s'en rendre compte, utilisent la nourriture comme un refuge pour apaiser le stress et l'épuisement. Nous allons explorer ce lien étroit entre la charge mentale et l'alimentation émotionnelle. L'objectif ? Comprendre ce mécanisme pour mieux s'en libérer et retrouver une relation plus sereine avec la nourriture et avec soi-même.
La charge mentale, qu’est-ce que c’est ?
On en entend de plus en plus parler ces dernières années.
La charge mentale désigne le travail cognitif lié à la gestion, l’organisation et l’anticipation des tâches du quotidien. Elle concerne autant les tâches domestiques que familiales, logistiques ou émotionnelles.
Bref, la charge mentale est un poids…invisible !
Et parfois, lorsqu’on se sent dépassé et vidé de son énergie, on mange ! On mange notre contrariété, nos craintes, nos appréhensions, notre épuisement…Manger devient alors une soupape.
En effet, certains aliments, en particulier ceux riches en sucre ou en gras, activent le système de récompense dans le cerveau grâce à la sécrétion de dopamine et de sérotonine.
Cela crée un plaisir rapide et donc, un soulagement…temporaire ! Comme je dis toujours à mes patientes, « dans ces moments-là, ceux ne sont pas les choux de Bruxelles qui nous apaisent ».
De même, manger permet de s’octroyer une « pause mentale » et donc, ne plus cogiter durant quelques minutes.
Manger pour apaiser une émotion n’est pas anormale, je vous l’ai déjà répété encore et encore. C’est humain !
Le problème survient quand cette stratégie devient la seule disponible, ou quand elle s’accompagne de culpabilité, de perte de contrôle, ou de conséquences négatives sur l’estime de soi.
Du coup, quand la charge mentale est trop intense, on fait quoi ?
Je vais vous partager quelques astuces qui m’ont aidé au quotidien :
- En prendre conscience ! Cela peut paraître bête mais pour corriger un problème, il faut avoir conscience que s’en est un ! Alors, on se pose quelques instants, on souffle et se demande « comment je vais en ce moment ? ». Cette toute petite phrase peut amener tout un tas d’émotions en mode « tsunami ». Personnellement, quand je me sens dépassée et que je me pose cette question, je me mets à pleurer. C’est ainsi que je prends conscience que mon corps et ma tête tirent la sonnette d’alarme.
- J’en parle autour de moi ! Je peux commencer par en parler à mon conjoint et voir avec lui/elle, comment nous pouvons peut-être nous organiser différemment pour ne plus me sentir surchargé ? Je demande de l’aide, si j’en ressens le besoin : ami(e), psychologue, coach en développement personnel…
- Je m’affirme et j’ose dire…non ! J’apprends à poser mes limites envers les autres. Être disponible physiquement ne signifie pas être disponible psychologiquement ou encore émotionnellement.
- Je deviens responsable ! Là, on touche un point sensible : la responsabilité de soi. Il y a peu de temps, je lisais un article d’une femme, maman. Elle expliquait que, pendant des années, elle avait répété encore et encore certaines choses à ses enfants, qu’elle avait essayé de partager ses valeurs etc. Mais qu’un jour, elle avait pris conscience qu’elle en avait assez ! Elle précisait dans son témoignage : « j’ai fait ma part des choses – je les ai conseillés, éduqués, valorisés… - maintenant c’est à eux de s’en emparer ou non ». Elle ajoutait « je ne suis pas responsable de leurs actions, toutefois, je suis responsable de ma santé ». Cette femme a tout à fait raison : nous sommes responsables (en grande partie) de notre santé physique et mentale, alors préservons-là.
- Je simplifie – je lâche prise ! J’accepte que je ne suis pas un robot. Je mets en place des actions alternatives : faire ses courses au drive plutôt que d’aller au magasin, se contenter de cuisiner plus rapide etc.
- Je prends du temps pour moi ! Peu importe ce que l’on est (parent ou non, en couple ou non, travailleur ou non…), on peut tous prendre du temps pour soi ! 5, 10 min…1 heure (pour les plus chanceux) ! Il n’y a pas de petites pauses : chaque instant pour soi est une soupape (autre que l’alimentation émotionnelle).
Vous l'aurez compris, alléger sa charge mentale est une étape essentielle pour apaiser son alimentation. Il ne s'agit pas de viser la perfection, mais de faire preuve de bienveillance envers soi-même. Apprendre à déléguer, à dire non et à s'accorder des pauses sont des actes de soin personnel puissants. Chaque petit pas compte. Si vous sentez que ce poids est trop lourd à porter seule, n'oubliez pas qu'un accompagnement peut faire toute la différence. Je suis là pour vous aider à trouver des stratégies adaptées et à cheminer vers plus de sérénité.