Oser demander de l’aide : mes 5 axes de travail

par Erika Rouer

Demander de l’aide n’est pas toujours chose facile. Il y a souvent derrière ce pas une grande peur du jugement, un sentiment de honte ou encore l’impression d’être un fardeau. Et pourtant, reconnaître que l’on ne va pas bien est déjà une forme de courage. À travers cet article, je vous partage des pistes issues de ma pratique pour vous accompagner dans cette démarche.

« J’allais mal mais personne ne m’a proposé son aide »

La majorité de mes post sont le fruit de mes consultations. Je partage un petit bout de l’histoire de mes patients.

Peut-être qu’à travers eux, vous vous reconnaîtrez. Peut-être, que vous souhaiterez à votre tour demander de l’aide.

Cette phrase, on me l’a dite hier mais ce n’était pas la première fois que je l’entendais. Pour être honnête, moi-même je l’ai déjà dite.

Quand ma patiente m’a dit cela, les larmes aux yeux, j’ai d’abord validé les émotions qu’elle ressentait à cet instant puis, je lui ai posé la question suivante : « en avez-vous parlé à quelqu’un de ce mal-être ? ». Sa réponse a été « non » suivie de « la société fait que l’on n’a pas le droit de se plaindre ».

Les axes de travail pour accompagner ma patiente

Il ne s’agit là que de pistes de travail et, de quelques brides abordées lors de la consultation. Bien entendu, il y a derrière cela un gros travail de fond pour la patiente. Chaque personne est différente et, ce qui fonctionne pour l’une, ne fonctionne pas nécessairement pour l’autre. Je rappelle également que l’accompagnement se fait généralement de façon pluridisciplinaire, en lien avec un(e) psychologue, notamment dans le cadre de pathologies liées à des troubles du comportement alimentaire (TCA).

Normaliser

Normaliser le fait que l’on ne puisse pas aller toujours bien. Malgré ce que l’on en dit, « la vie n’est pas un long fleuve tranquille ». Nous sommes en droit de ressentir de la colère, de la tristesse ou autre. Nous sommes en droit également, de l’exprimer : par des pleurs, par des cris, par le silence etc. Nous ne sommes pas des robots mais, des êtres humains dotés de sentiments, de ressentis et d’émotions.

Comprendre

Comprendre les blocages. Est-ce la société, de manière générale, qui nous renvoie cette image ou bien, ai-je, par exemple, grandi dans ce schéma familial ? Peut-être ai-je été formaté(e) ainsi durant mon enfance ? « Arrête de pleurer », « Ce n’est rien, y a pire dans la vie », « Tu ne vas pas te plaindre, tu as tout ».

Défusionner les pensées

Quand nos pensées deviennent trop envahissantes, nous pouvons croire que celles-ci sont réelles. C’est ce que nous appelons « la fusion ». L’objectif ici est est prendre conscience de celles-ci. Par exemple : « je risque de déranger mes proches », « je suis une faible », « je n’ai pas de volonté ». Prendre du recul avec nos pensées afin de défusionner. Comprendre la fusion des pensées permet de mieux identifier ces mécanismes internes qui infligent une lutte contre soi, une fatigabilité.

Estime de soi

Aborder la notion d’estime de soi : lorsque celle-ci est faible, j’ai tendance à me sous-estimer. L’estime de soi peut être définit rapidement par cette question « qu’est-ce que je vaux ? ». Si j’ai la croyance que je ne vaux rien, que je suis bon(ne) à rien, puis-je me sentir légitime à demander de l’aide ? Peut-être pas…

L’expression

Oser s’exprimer.

Certaines personnes sont douées pour remarquer le mal-être d’autrui mais, ce n’est pas le cas de toutes. Parfois, nous sommes pris dans le tourbillon de la vie et, on en oublie de s’intéresser véritablement à nos proches.

Il arrive également que nous remarquions la souffrance d’un proche mais n’osons pas lui en parler, préférant qu’il fasse le premier pas.

Oser dire que l’on va mal est souvent très difficile mais, c’est un premier pas vers la guérison, vers le mieux-être. C’est prendre conscience qu’il y a un « problème », quelque chose qui n’est pas « en accord » avec soi-même. En discutant avec son entourage, on peut y trouver des personnes dites « ressources ». Celles-ci pourront vous écouter, vous guider, vous conseiller…

Pour rappel, les professionnels de santé (médecin, psychologue, diététicien, etc.) peuvent également être des personnes « ressources ».

Portrait d’Erika Rouer, diététicienne nutritionniste spécialisée dans la prise en charge des
                                    troubles du comportement alimentaire et de l'obésité

Erika Rouer

Je suis diététicienne nutritionniste spécialisée dans l’accompagnement des troubles du comportement alimentaire (TCA), l’obésité et l’alimentation émotionnelle.

J'ai à cœur d'apporter à mes patients une approche bienveillante centrée sur les aspects psychologiques liés à l'alimentation.

J'écris dans le but de vous accompagner vers un mieux-être, afin de vous permettre d’être en harmonie avec votre corps et votre alimentation.

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