Quand notre démon intérieur prend le dessus…

J’ai régulièrement entendu mes patientes parlaient de leur « démon intérieur ».

Tu sais, c’est celui qui t’envoi des informations péjoratives comme : « tu es une bonne à rien », « ce n’est pas si grave cette crise de boulimie, c’est la dernière fois promis », « tu n’y arriveras jamais », « mange tout ce paquet de gâteaux, ça fera disparaître tes problèmes », « tu n’as vraiment aucune volonté ».

Ce démon intérieur, moi aussi je l’ai déjà eu. Et parfois, il revient en douce…quel saleté !

Ce jour où ma patiente a voulu combattre son démon intérieur…

Lors d’une consultation, une jeune patiente adolescente m’a dit « je n’en peux plus de cette voix, elle me bouffe la vie ». Je lui ai donc demandé pourquoi elle acceptait toutes ces informations, qu’est-ce qui l’empêchait de lui tenir tête à ce fameux démon. Elle m’a alors répondu « quand il me parle, c’est un peu le bon Dieu sans confession ». Peu importe ce qu’il lui disait, il avait raison !  Toutes ces pensées étaient perçues comme…des vérités absolues ! C’est comme ça, on ne peut pas tenir tête à son démon intérieur. Quoique…

Et c’est ainsi que j’ai proposé un exercice à ma patiente !

Finalement, je lui ai suggéré un petit jeu : rendre ce diable non crédible ! En effet, en le ridiculisant, il aura alors moins d’importance.

Nous l’avons donc imaginé différemment : un nom amusant, une voix délirante (Dark Vador, Jacquouille la Fripouille – tu as la réf, rassure moi ? – Daisy de Mickey – je déteste sa voix nasillarde, désolée pour les fans etc.), une coiffure ridicule (oui le diable à des cheveux), des vêtements loufoques (pas du Prada, là aussi tu as la réf ?), des mimiques absurdes et j’en passe. 

Ma patiente étant très douée en dessin, je lui ai suggéré de le représenter ainsi. Elle a adoré cet exercice ! Plus nous avancions dans la séance et, plus elle rigolait face à l’absurdité de ce petit démon.

Et à long terme, ça a fonctionné ?

Evidemment, cela n’a pas fonctionné à tous les coups mais, cet exercice lui a permis, à moyen terme, de donner moins de valeurs au discours de ce malfaiteur. Evidemment, nous avons couplé cela avec le travail sur la défusion des pensées. Depuis, nous avons même imaginé un petit ange. Comme le yin et yang, le démon ne peut aller sans un ange. Je lui ai proposé d’imaginer celui-ci comme une personne bienveillante. Ce peut être un proche (vivant ou décédé), un auteur qui t’inspire…

Qu’en penses tu ? Est-ce un exercice que tu penses pouvoir essayer ? 

Quand ton démon intérieur prend le dessus Erika Rouer Diététicienne Blois

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Erika Rouer
Diététicienne Nutritionniste
Spécialisée dans les troubles du comportement alimentaire

N° Adeli : 419 500 632
N° Siren : 817 599 202

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