Plusieurs raisons peuvent expliquer le grignotage mais, dans cet article, je vais en développer une particulièrement.
Il y a peu, en consultation, une patiente se questionnait par rapport à son grignotage quotidien. Je précise que son alimentation est équilibrée et suffisante et, qu'elle différencie sans difficulté la sensation de faim, de l'envie — une distinction que je détaille davantage dans cet article sur la faim physiologique et la faim émotionnelle.
Ce qui la dérange à ce moment-là, c'est « de manger sans envie » : elle entend par là qu'elle n'y prend « même pas de plaisir ».
Mon questionnement est le suivant : « à quel(s) besoin(s), ce grignotage fait-il écho? »
Je demande alors à ma patiente de s'observer dans une de ses situations : où est-elle ? que fait-elle ? Comment se sent-elle ?
C'est ainsi, qu'elle m'explique qu'elle se sent surmenée au travail, que son poste à responsabilité est parfois difficile à tenir.
Ce type de surmenage peut favoriser des comportements alimentaires liés au stress, comme je l'explique dans mon article sur le stress et la prise de poids.
Elle n'est pas à la recherche d'une satisfaction gustative mais bien, de décompression, de relâchement.
Ensemble, nous avons donc envisagé des actions pour répondre à son besoin réel : cohérence cardiaque, méditation, matrice d'Eisenhower, délégation etc.
Le grignotage sucré favorise la synthèse de la sérotonine, une hormone de bien-être et de sérénité. C'est pourquoi, manger peut être associé à du réconfort.
D'ailleurs, qui n'a jamais reçu, dans son enfance, un petit bonbon ou biscuit après être tombé ou, après un gros chagrin ?
L'objectif ici, est de se reconnecter à ses besoins primaires : observer, analyser, agir. Revenir à la source du problème.